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Mon attachée de presse m’avait obtenu une interview avec une radio catholique bien connue afin d’évoquer mon dernier bouquin (Que dire du sexe…). Il était convenu que rendez-vous soit fixé après réception de l’ouvrage ; ce qui fut fait. Les jours passant, l’on s’inquiéta de ne plus avoir de contact et il nous fut répondu que cette interview était annulée car mon livre « ne rentrait pas dans la ligne éditoriale de ladite radio ». Je suis resté un instant perplexe, car le titre était pourtant bien clair quant à son contenu.

Puis m’est revenu un passage, que je vous livre et dont je suis convaincu qu’il est la raison inavouée -et inavouable !- de ce soudain revirement. Voici donc l’extrait diabolique :

«Mai 68 a certainement représenté une grande avancée indispensable pour évacuer cette morale bourgeoise héritée de la Reine Victoria et du XIXème siècle.  C'était aussi la grande période d'avènement d'un féminisme moderne. Pilule, contraception, Ivg, droits des femmes sont devenus le champ de bataille de femmes courageuses ; mais rien n'est jamais acquis puisqu'on voit une répugnante recrudescence des mouvements anti Ivg. Il ne fait pas bon être une femme en Irlande ou en Pologne ! Même si - et je me dois de le préciser - on observe un glissement grave dans la jeunesse tendant à considérer l'avortement comme une méthode contraceptive. Toutes mes lectrices qui ont eu à en passer par là sauront de quoi je parle et auront à cœur de mettre en garde leur fille ; leur montrant à quel point il s'agit d'une méthode certes plus qu'utile pour éviter des drames et des vies gâchées mais toujours traumatisante et à éviter surtout si c'est à répétition, comme c'est parfois le cas. »

Je pense qu’il n’y a pas de doute : mes mots sont très clairs et sans aucune ambiguïté. Je pense qu’ils sont restés en travers de la gorge de cette journaliste bien-pensante. Si j’avais écrit un article pour soutenir le cardinal Barbarin, ou encore si j’avais fait un chèque à l’ordre de « Laissons-les vivre », j’aurais peut-être eu l’honneur de m’adresser à toutes ces ouailles. Mais que nenni : la lutte continue mes sœurs !

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